Le profit est à l’entreprise ce que la respiration est aux êtres vivants.
Indispensable, mais cela ne saurait être son but

Participation de BUBEBA à l'atelier du forum "One People One Planet"

Le forum “One People, one Planet” se penche sur l’avenir de notre monde, de sa finance et ses entreprises. Survol des pistes pour bâtir un futur durable.

Acteurs publics, entreprises, citoyens et ONG autour de la table, et d’un même questionnement :
comment construire un futur durable à partir d’un nouveau paradigme ? Tel est un des objectifs du
forum « One People, one Planet », tenu à Louvain-la-Neuve. « Il s’inscrit
parfaitement dans l’actualité qui n’en finit pas de nous démontrer la précarité et les limites
atteintes par la dynamique du système mis en place au lendemain de la Seconde Guerre mondiale »,
précise Alain Hemelinckx, directeur de BUBEBA.

BUBEBA mentionnée dans l'étude "bursting the Brussels bubble: the battle to expose corporate lobbying at the heart of the EU"

télécharger l'étude

Published by the Alliance for Lobbying Transparency and Ethics Regulation in the EU (ALTER-EU) Rue d’Edimbourg 26, 1050 Brussels, Belgium.
The full contents of this book are also available online in a pdf version for printing and in an html version with regularly checked hyperlinks to all online sources: www.alter-eu.org/book/bursting-the-brussels-bubble


Editorial team: Helen Burley (Corporate Europe Observatory),
William Dinan (SpinWatch), Kenneth Haar (Corporate Europe Observatory),
Olivier Hoedeman (Corporate Europe Observatory)
and Erik Wesselius (Corporate Europe Observatory)
Final editing and proofreading: Deborah Eade
Cover and design: www.onehemisphere.se
Images: © Plainview, Biansho, M. Fischer, Jorisvo/Dreamstime
Printing: www.beelzepub.be
Printed with vegetable-based ink on 100% recycled paper.
ISBN/EAN: 978-90-9025327-5
Individual

Qu'est ce que être riche,
qu'est ce qu'être pauvre ?

carte blanche de Alain Hemelinckx, directeur de Bubeba

La question semble à la fois pertinente et à la fois loufoque… Cette question m’est arrivée par hasard en 2009. A l’époque, je participais au programme de microfinance de Kiva ( note : Kiva est une organisation à but non lucratif qui permet aux internautes de prêter de l’argent à des institutions de microcrédit dans des pays en voie de développement. Ces institutions prêtent à leur tour l’argent reçu à des habitants du pays dans lequel elles opèrent.). 

Kiva , crée en 2005, avait à l’époque une activité bien rodée. Kiva présentait aux « investisseurs/prêteurs » des candidats emprunteurs et leurs projets et les montants sollicités ( en moyenne 1.000 dollar par projet ) Ainsi on découvrait par exemple une maman désargentée, désireuse d’emprunter 1.000 dollars pour monter une activité de blanchisserie à Bamako . Ces montants de 1.000 dollars étaient financés par une vingtaine de preteurs en moyenne. Et tout le suivi de remboursement était assuré par Kiva. 

Comme je l’écrivais, l’activité de Kiva était bien organisée et tout tournait sans accrocs jusqu’au jour où Maria Shriver a débarqué dans les locaux du siège social de Kiva situés en Californie. Maria Shriver, à l’époque épouse du gouverneur de Californie Anrold Schwarznegger, a rappelé à Kiva qu’aux USA, ila avaient aussi des pauvres. Et doc,, du jour au lendemain, le site internet de Kiva a fait cotoyer sur la même page internet le projet de blanchisserie à Bamako de 1.000 dollars et le projet d’un immigré portoricain à Miami d’achat de taxi pour ….10.000 dollars. Cette inflation de prix a suscité de nombreuses réactions de prêteurs… comment mettre sur un pied d’égalité le candidat taximan de Miami, et la candidate blanchisseuse de Bamako ? Qui etait « pauvre » Qui était « prioritaire » quant à l’accès des fonds prêtés ? …  Les débats allaient bon train, jusqu’au jour où un prêteur a sortir la définition de Mohamed Yunnus de la pauvreté… 

Parmi les critères, il y avait celui ci :

être obligé de parcourir à pied plus de 20 km matin et soir pour obtenir de l’eau potable. Le même jour, je papotais avec mon fils. Celui ci avait 12 ans… et lorsqu’il a entendu mon explication sur le critère de l’eau potable, il ‘a simplement dit :  » et bien Papa, à partir d’ajourd’hui, je vais regarder avec d’autres yeux notre robinet ».  Merci à ce grand garçon pour cette sagesse. 

Hommage au professeur Bernard Lietaer

Notre rencontre avec Bernard, avec le professeur Lietaer remonte à plus de 15 ans. Bernard est décédé en 2019. Et sa perte est immense pour nous tous. 

Condensé de savoir et d’humilité, Bernard était d’une patience infinie pour expliquer simplement  les mécanismes financiers, leurs dérives et les solutions. 

Professeur à l’université de Berkeley, cofondateur de l’Euro, membre du club de Rome, Bernard Lietaer était et on peut écrire -l’est encore et toujours- le spécialiste des questions monétaires internationales et des monnaies complémentaires. 

C’est d’ailleurs au cours d’une de ses présentations au club de Rome ( Chapter EU ) que nous avons eu le privilège de faire sa connaissance. A l’issue de celle-ci, nous sommes allés le saluer , et nous nous sommes enquis de son « business model » , en d’autres termes, nous voulions savoir  pour qui roulait le professeur Lietaer ( note: à l’époque, suite à quelques déceptions, nous avions pris l’habitude de poser des questions très directes à nos interlocuteurs )…. Notre question l’a fait beaucoup rire et il nous a invité pour un entretien chez lui. Une semaine plus tard, nous nous sommes rendus chez lui ( c’est à dire, un petit appartement situé à Bruxelles, près du cinquantenaire ). Et Bernard nous a expliqué qu’il vivait à l’époque sur base d’une -petite- rénumération de consultant versé par région flamande.  Tout au long de l’après midi, Bernard nous a expliqué l’expérience de Worgl, le modèle de la monnaie complémentaire suisse WIR, les monnaies complémentaires présentes dans le monde comme le Fureai kippu  au Japon ( la banque de temps pour l’aide aux seniors ) …  Ce fut un moment hors du temps comme on en rencontre peu. Merci Bernard, merci professeur pour ton passage et tout ce que tu as fait pour les autres. ….

 

Bernard a été interviewé par les réalisateurs du film « demain ». On vous le conseille.

Pour arriver à changer les choses, c'est comme naviguer sur la mer,
parfois il faut pouvoir tirer des bords

Collaboration entre les banques et les associations. Est ce possible ? est ce souhaitable ?

Depuis ca création, Bubeba a choisi d’engager les banques dans sa mission : comment continuer à produire et consommer de façon à laisser quelque chose aux générations qui nous suivent ?Pour mener à bien cette mission, nous nous sommes inspirés de la méthode utilisée par le WWF, c’est à dire une approche scientifique et constructive qui prone la collaboration et la méthode.

L’objectif de Bubeba est de devenir la référence en matière de collaboration avec les banques désireuses d’améliorer leurs prestations environnementales et sociétales.

Comment Bubeba s’engage t ‘il avec des banques ?

un partenariat doit s’articuler autour de quelques principes

  1. Se mettre d’accord au préalable qu’on ne doit pas nécessairement être d’accord sur tout afin que chacun 
  2. Veiller à ce que la direction générale soit impliquée dans le partenariat afin de s’assurer que le chantier soit intégré dans la stratégie de la banque 
  3. Convenir que la transparence est primordiale . Chaque partenaire doit comprendre et assumer que nous sommes dans une période de transition. La philosophie est l’amélioration continue.  
  4. le partenaire doit avoir une expertise avérée dans le chantier qui fait l’objet du partenariat. Développement durable, transition durable sont des enjeux majeurs nécessitant des expertises pointues

L’expérience de Worgl s’appuie sur les travaux de Silvio Gesell, économiste dont Maurice Allais a dit ceci : 

« Nous voudrions spécialement certifier de notre estime pour des pionniers tels que Proudhon, Walras, et Silvio Gesell, qui accomplirent la grande réconciliation entre individualisme et collectivisme sur laquelle l’ordre économique pour lequel nous nous battons doit reposer. »

Le miracle de Worgl

Dans la vallée de l’Inn, en Autriche (Tyrol), sur la ligne d’Innsbruck a Kufstein, se trouve un gros village hier connu seulement de quelques touristes et qui, aujourd’hui, est en train de devenir célèbre dans les deux hémisphères.

En 1932, Wörgl, avec environ 4300 habitants et plusieurs usines, se trouvait dans une situation économique tout a fait déplorable, comme partout en Autriche, en Allemagne et dans le monde entier.

C’est ainsi que 3500 personnes se trouvaient a l’assistance publique dont 1500 chômeurs enregistrés. Les finances publiques étaient dans une situation catastrophique car les fabriques étaient abandonnées et le commerce stagnait. La misère la plus noire régnait, ainsi qu’une grande détresse humaine. Les arriérés d’impôts locaux s’élevaient, de 1926 a 1931, a environ 118 ooo schillings et les recettes fiscales diminuaient constamment…

 

Télécharger ici l’article de Claude Bourdet :

Worgl , une nouvelle Mecque économique

Nos combats

Une Finance simple,

Les banques, leurs, frais, leurs conditions, leurs processus de décision, leurs produits, leurs services.. restent trop souvent des sources d'interrogation pour les clients. Cette complexité est un obstacle pour les clients

Une Finance transparente,

Qu'elle soit volontaire ou involontaire, le fait est que les banques ne sont pas transparentes. Pourquoi conseiller tel produit ou pas tel autre ? Les clients doivent pouvoir obtenir l'information nécessaire.

Une Finance durable,

Être une banque durable, c'est revenir à l'essence même de la banque: mettre en relation des individus/organisations qui ont des fonds avec des individus organisations qui ont besoin de fonds.